Les vestiges archéologiques de l’église paléochrétienne du quartier d’Asparuhovo se situent à 7 km en direction sud-ouest du centre de Varna et à 0,5 km à l’ouest du quartier, dans le parc Borovets. C’est sur la pente nord-est de la colline Dzhanavra, pas loin de la berge sud du lac de Varna.
La basilique est unique en son genre pour son architecture et pour le caractère de ses 120 m2 de mosaïques. Dans les années 1960, une conservation partielle des lieux fut effectuée, sans qu’elle comprenne les mosaïques qui furent, afin de les protéger, recouvertes de terre sans même être complètement photographiées.
La basilique est un exemple de construction byzantine en couches de pierre blanche taillée et de briques, les deux unies avec de la chaux. Elle a une nef, une abside intérieure, un narthex monopartite et un atrium avec colonnade. La longueur est de 31 m, la largeur 28 m, avec une épaisseur des murs de la nef de 2,5 m. Les parties inférieures des murs de l’église sont recouvertes de débris de sols en marbre, au-dessus desquels s’ajoutent des peintures murales. Les sols de la nef centrale de l’église, de l’autel et des fonds baptismaux (dont le bassin est cruciforme) étaient également dallés de marbre. Les autres pièces du bâtiment étaient recouvertes de mosaïques polychromes à motifs géométriques et floraux. Les deux porches orientaux avaient un rôle défensif. Toutes les pièces du bâtiment ont une caractéristique particulière – des renforcements rectangulaires dans les angles. Dans la partie orientale, ces renforcements sont doubles, tandis que dans la partie occidentale ceux-ci sont simples.
La basilique paléochrétienne fut découverte par les frères Karel et Hermann Škorpil, aidés dans la période 1915-1919 par l’architecte Aleksandar Rashenov. Lors des fouilles qu’ils entreprirent sur le tumulus dit du Serpent, ils découvrirent un tombeau maçonné en briques d’un homme décédé à un âge très avancé, tandis que devant l’autel fut découvert un ensemble unique de trois reliquaires imbriqués les uns dans les autres : en marbre, en argent et en or, celui-ci orné de pierres précieuses.
En 1997 les archéologues font une découverte sensationnelle : l’analyse de deux murs prouve qu’ils étaient intégrés à des locaux à usage quotidien, d’où l’hypothèse d’un complexe monastique dont la basilique n’était qu’une partie.