L’église date de 1602. Dans le lieu-dit Ayazmoto, un Bulgare trouve une icône entre les branches d’un orme. Il n’est pas clair comment elle s’y est trouvée, mais c’était une icône miraculeuse puisqu’elle ne se tenait pas aux branches mais restait suspendue dans les airs. Les gens décident de la prendre et de la porter à Varna. Le miracle s’est produit lorsque l’icône est chargée dans une voiture tirée par des bœufs appartenant à un Turc. Les bœufs refusent d’avancer. Puis, la même chose se produit avec la voiture d’un Grec qui passait par là. Finalement, l’icône est transportée par un jeune Bulgare.
Impressionnés par ce miracle, les gens décident d’ériger lune église à l’endroit où s’arrêteraient les bœufs du jeune Bulgare. Ceci se produit dans le centre de la ville de l’époque. Or, sous la domination ottomane, toutes les églises chrétiennes étaient construites presque clandestinement afin d’elles ne soient pas bien visibles. Il était interdit que leur hauteur excédât deux mètres, ce qui explique pourquoi elles étaient à moitié enterrées. Lorsque les travaux de construction commencent, on découvrit qu’à l’endroit il y avait eu une petite église plus ancienne. La largeur de la nef initiale était de sept mètres, la longueur de huit. En 1640, un incendie ravagea l’église et elle fut reconstruite et élargie, prenant peu à peu son aspect actuel. Jusqu’à 1914 elle fut gérée par la métropolie grecque, puis elle ferme pendant une dizaine d’années, jusqu’à ce que le bedeau bulgare ne la rouvre en 1924.
D’un intérêt particulier se distingue l’iconostase de la Petite Mère de Dieu (nommé en opposition avec la cathédrale éponyme de la ville). D’après les sources historiques, il date de 1896. Il est en bois sombre, le plus probablement noyer ou cyprès, saturé de symboles orthodoxes et richement orné. Malheureusement, le maître d’œuvre n’est pas connu, quoique la manière rappelle l’école de Debar.
Les icônes de l’église sont un vrai trésor et les experts soutiennent que peu de lieux de culte peuvent se vanter d’une telle richesse. La seule contradiction avec les canons est le fait que la plupart des saints ont le regard tourné vers le sud, plutôt que vers l’ouest. La légende raconte que lorsque l’icône de Théotokos fut apportée la première fois, on la posa du côté est. Au matin, sans que l’on sache comment, elle était déplacée sur le côté nord. Comme ceci s’était répété à plusieurs reprises, les paroissiens finirent par décider de l’y laisser, voyant en cet emplacement un signe de la Providence. Ils préféraient violer les canons plutôt que la volonté divine.
Horaires d’ouverture : 7h30 à 17h30, tous les jours
Contacts :
19, rue Khan Krum
tél. : +359 885 606 850
mél. : vvpmitropolia@abv.bg
site internet: www.mitropolia-varna.org