A 9 km en direction nord-est de Varna se trouve le monastère Sts-Constantin-et-Hélène. La date de sa fondation n’est pas connue, mais les légendes mentionnent une fratrie monacale du XVIe siècle qui vivait dans la région et attachent son existence à l’icône miraculeuse des protecteurs du christianisme, les Saints Constantin et Hélène, et à la source guérisseuse (en bulgare, ayazmo). Cette source est préservée jusqu’à nos jours. Elle se situe immédiatement derrière le trône de l’église (cf. la photo de l’autel). Jusqu’à nos jours, ceux qui s’avancent avec foi et confiance, obtiennent, avec l’intercession des Saints Constantin et Hélène et par la grande grâce de Dieu, la guérison selon leurs besoins. Jusqu’au milieu du XXe siècle la petite église conservait une icône des deux saints. En bas, à la base de la Croix vivifiante du Christ, on pouvait lire une inscription en grec, fortement endommagée, qui disait : « ... en raison de la grande crainte des chrétiens ... à Constantinople en 1712... »
Les renseignements les plus anciens sur l’histoire du monastère datent du XVIIIe siècle et proviennent du livre « Lettres bulgares » du voyageur russe Viktor Teplyakov, publié à Moscou en 1832.
Pendant la guerre russo-turque de 1828-1829, le monastère est détruit. Quelques années plus tard, grâce aux efforts de deux moines, Théodose et Agapios Kantardzhiev de Tarnovo, commence la reconstruction. Tout autour s’étendait une forêt épaisse et séculaire. Le monastère n’était fréquenté que par fort peu de pèlerins qui, dans la solitude, accomplissaient leurs rituels chrétiens. Après l’établissement des deux frères moines, la population locale, qui croyait en la force miraculeuse de l’icône des saints Constantin et Hélène, transforme le terrain en terres arables qui furent données au monastère. Une partie des revenus fut employée pour la construction d’églises dans les villages alentours, pour le financement d’écoles, pour venir en aide aux pauvres, etc.
Jusqu’à la création de l’exarchat bulgare en 1870, Varna était le siège du métropolite grec, et le monastère dépendait du patriarche grec à Constantinople. En dépit de ces faits, le moine Théodose officiait en slavon d'église. Seulement à l’occasion des grandes fêtes religieuses, lorsque le monastère faisait l’objet d’une visite par le métropolite ou de quelque Grec influent, les services étaient conduits en grec.
Après le décès des deux frères, ils furent remplacés par le prêtre Konstantin Danovski du village d’Ustovo, région de Smolyan, ordonné à Varna en 1857 et ayant chanté la première divine liturgie dans la chapelle bulgare St-Archange-Michel.
La restauration du monastère commence après les changements politiques en Bulgarie en 1989. C’est à nouveau un habitant de Tarnovo, l’archimandrite Séraphin (Genovski) qui, en dépit des gênes créées par les autorités locales et par l’Etat, fournit des efforts en vue de la restitution des terres du monastère. En 1999 ces efforts sont couronnés d’un succès partiel.
Aujourd’hui la lutte pour la restitution des biens du monastère continue. C’est le monastère qui est l’origine de la création de la station balnéaire éponyme actuelle, mondialement connue. C’est le monastère qui possédait 200 ha de terres tout autour. C’est le monastère qui développait et développera le tourisme dans la région. Et dire qu’aujourd’hui le monastère ne dispose même pas de 1000 m2 de terre...
Horaires d’ouverture: 8h à 17h, tous les jours
Contacts:
Monastère diocésain des Sts-Constantin-et-Hélène
Station balnéaire Sts-Constantin-et-Hélène
tél. : +359 52 359 667